Énergies renouvelables (EnR)
Dans le cadre des rénovations et de la construction neuve, l’intégration des énergies renouvelables permettra aux bâtiments de réduire leurs besoins extérieurs en énergie, voire d’être en surplus de production (cas du neuf à partir de 2020 au moins).
Le solaire thermique :
Il est l’équipement EnR le plus simple et facile à installer et à amortir, son utilisation doit donc être généralisée. Utilisé depuis de nombreuses années, sa fiabilité n’est plus à démontrer. A part les immeubles de bureau utilisant peu la solution de financement, il peut être posé sur tout type de bâtiment. Il fonctionne bien sous toutes les latitudes et peut être récupéré par un locataire changeant de logement. Il ne présente aucun inconvénient pour les utilisateurs (il occupe la même place qu’un ballon électrique classique). Le seul réel inconvénient est la mauvaise exposition de certains bâtiments.
La biomasse :
On peut distinguer la bio masse solide (bois, paille et autre déchets agricoles) de la bio masse liquide (huiles végétales). Tous ces produits sont utilisés pour produire de la chaleur destinée au chauffage des locaux. Le principal avantage de cette EnR est son potentiel calorifique et sa disponibilité. Coté disponibilité et distribution, chaque région serait capable de produire du combustible en quantité importante, limitant les transports et offrant un combustible à faible énergie grise. En revanche, développer le chauffage bois ou dérivés nécessite de préparer la filière agricole à ce marché et de ne plus mettre sur le marché des appareils polluants mais de développer les produits performants (poêles de masse ou à inertie, poêles et chaudières à granulés si la production des granulés est bien planifiée en amont).
La géothermie :
Elle représente une source d’EnR gratuite et inépuisable. Seul bémol, son captage demande des dépenses d’énergie électrique. Les particuliers optent plutôt pour un captage en surface mais cette technique éteint très vite ses limites. Les gros projets préfèrent à raison des pieux géothermiques, plus chers, mais plus efficaces. Une remarque importante toutefois est la nécessité d’interdire les gaz trop dangereux circulant dans les pompes à chaleur.
Le photovoltaïque :
Cette EnR en produisant de l’électricité est une alternative au nucléaire. Elle utilise un espace généralement libre que sont les toitures, et entre très peu en concurrence avec les capteurs thermiques. La multiplication des toitures photovoltaïques aurait l’avantage de produire de l’énergie au plus près des consommations, en limitant les pertes de charges dues au transport. Ainsi un ajustement des tarifs de rachat avec ceux des ventes des panneaux pourrait déboucher sur des situations où la revente de l’énergie ne serait plus indispensable pour rentabiliser une installation, mais où l’auto consommation serait optimisée.
La co-génération :
Cela consiste à produire de l’électricité en même temps que de la chaleur. Ce n’est pas une EnR à proprement parler, mais la démarche est intéressante si le combustible est durable. Les installations fonctionnent pour l’instant essentiellement au gaz fossile, et pourraient facilement dévier sur du bio gaz. Il y a un avenir dans les unités fonctionnant au bois et il pourrait y avoir une incitation à la production décentralisée d’électricité, avec des tarifs de rachat plus favorables.